Sacro iliite

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La sacro-iliite est une inflammation de l’articulation sacro-iliaque qui caractérise une maladie chronique auto-immune, la spondylarthrite. Souvent très douloureuse, elle peut altérer la qualité de vie et limiter les capacités de mouvements. Son traitement repose essentiellement sur une prise en charge de sa cause et sur plusieurs thérapies adaptées qui peuvent soulager les symptômes.

Qu'est-ce qu'une sacro-illite ?

La sacro-iliite est une inflammation d’1 ou des 2 articulations sacro-iliaques (principales articulations du bassin), qui sont les articulations entre le sacrum et les 2 os iliaques (gauche et droit). Ces articulations sont capitales dans le maintien du bassin. Une sacro-iliite peut ainsi être unilatérale ou bilatérale, selon le nombre d’articulations touchées.

Causes de la sacro-iliite

La spondylarthrite ankylosante est l’un des principaux éléments du diagnostic d’une maladie chronique auto-immune. Elle contribue également à définir le stade de la maladie qui se caractérise par une atteinte des articulations, en particulier celles de la colonne vertébrale et du bassin. D'autres maladies auto-immunes rhumatologiques peuvent engendrer une sacro-iliite (rhumatisme ou arthrite psoriasique et polyarthrite rhumatoïde notamment).

La sacro-iliite peut également avoir d’autres origines :

  • L’accouchement : fortement sollicitées au cours de la grossesse (prise de poids), puis lors du travail, les articulations sacro-iliaques peuvent être le siège d’une inflammation dans les heures et les jours qui suivent l’accouchement.
  • Une infection ostéo-articulaire : dissémination à l’articulation sacro-iliaque d’une infection localisée dans une autre zone de l’organisme (infection du cœur ou infection des voies urinaires) ou suite à une intervention chirurgicale au niveau du bassin.
  • Une blessure ou un traumatisme : notamment de la colonne vertébrale ou du bassin.
  • L’injection de drogues enfin est aussi susceptible de déclencher une sacro-iliite.

Symptômes de la sacro-iliite

La sacro-iliite se manifeste essentiellement par des douleurs au niveau du bassin et des fesses, soit d’un côté, soit des deux. Les douleurs peuvent s’étendre dans le bas du dos, l’aine, les jambes, voire les pieds.

Ces douleurs et l’inflammation de l’articulation peuvent également entraîner une raideur et des difficultés dans certains mouvements ou postures. Ainsi, en cas de sacro-iliite, il est parfois difficile de s’asseoir ; de se tenir debout ; de monter les escaliers ; de marcher ; de dormir ; de se plier.

Diagnostic de la sacro-iliite

La sacro-iliite est diagnostiquée grâce à des techniques d’imagerie qui sont généralement prescrites suite à la survenue de douleurs caractéristiques de la sacro-iliite. Il s'agira le plus souvent d'une radiographie du bassin, d'un scanner ou d'une IRM (imagerie par résonance magnétique). 

Par ailleurs, il est possible de diagnostiquer une sacro-iliite par l'analyse du liquide articulaire après son prélèvement au niveau de l’articulation sacro-iliaque. Des marqueurs de l’inflammation sont alors mis en évidence dans le liquide articulaire.

Enfin, l'injection de médicaments au niveau de l’articulation permet de vérifier s’ils atténuent ou non la douleur. Cette dernière technique n’est toutefois pas la plus fiable pour le diagnostic.

Important : les examens d’imagerie permettent de mettre en évidence les lésions articulaires liées à l’inflammation, qui peuvent être absentes en cas de sacro-iliite aiguë (de courte durée) ou récente (avant que les lésions n’apparaissent).

Traitement de la sacro-iliite

Outre une prise en charge adaptée de la cause de la sacro-iliite (traitement de la maladie auto-immune, traitement antibiotique en cas d’infection), il existe différents traitements pour soulager une sacro-iliite :

  • des médicaments contre la douleur adaptés à l’intensité du mal ressenti par le patient (anti-inflammatoires non stéroïdiens en première intention) ;
  • des médicaments myorelaxants pour éviter les contractures musculaires pouvant s’associer à la sacro-iliite ;
  • des corticoïdes pour traiter l’inflammation de l’articulation, soit par voie orale (mais sur une courte période seulement), soit en injection articulaire ;
  • un traitement de fond (qui agit au bout de plusieurs semaines) pour lutter contre la spondylarthrite ankylosante (SPA) :
    • des antirhumatismaux modificateurs de la maladie synthétiques conventionnels mais seulement chez les patients présentant des manifestations périphériques ou extra-articulaires,
    • une biothérapie chez les patients atteints d’une maladie active dont un précédent traitement par deux AINS différents a échoué,
    • des anti-TNF alpha, notamment chez les patients présentant des troubles allant au-delà de l’arthrite et de l’enthésite (une étude montre que chez les patients porteurs d'une maladie auto-immune, les anti-TNF alpha entraîneraient plus de risques de développer une maladie de Crohn et une rectocolite hémorragique),
    • un traitement par sécukinumab (anticorps monoclonal) chez les adultes atteints d’une SPA axiale active persistante malgré un traitement par anti-TNF bien mené pendant au moins trois mois ;

Source : publication de la Ligue Asie-Pacifique des associations de rhumatologie (Asia‐Pacific League of Associations for Rheumatology) dans la revue International Journal of Rheumatic Diseases.

  • des séances de kinésithérapie pour conserver le tonus musculaire et les capacités de mouvement des articulations, mais aussi pour adopter de bonnes postures au quotidien ;
  • d’autres traitements de la douleur(stimulation électrique dans le sacrum par exemple) en fonction du cas spécifique de chaque patient et de l’origine de la sacro-iliite ;
  • l’application de compresses chaudes, ou au contraire froides ;
  • une intervention chirurgicale (dans de très rares cas).

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