Capsulite rétractile

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Une homme se masse l'épaule

La capsulite rétractile est une affection de l'épaule qui entraîne des douleurs associées à un enraidissement progressif de l'épaule. Son évolution est caractérisée par une guérison spontanée mais il persiste parfois une raideur, limitée par une rééducation précoce dès la disparition des douleurs. Un point s'impose sur cette affection.

Capsulite rétractile : ses causes

L'articulation de l'épaule, ou articulation gléno-humérale, unit la tête de l'humérus à l'os de l'omoplate (ou scapula) au niveau d'une surface articulaire appelée glène. La capsule articulaire est une membrane qui recouvre la cavité articulaire. Elle est extensible afin de permettre la mobilité de l'articulation.

La capsulite rétractile de l'épaule est une inflammation de la capsule articulaire responsable de son épaississement, elle devient alors inextensible, adhère à la tête humérale et se rétracte :

  • Le mécanisme à l'origine de la capsulite est mal connu, mais un dérèglement des processus de régulation du tissu conjonctif serait responsable.
  • La capsulite peut apparaître sans qu'aucune cause soit identifiée ; dans ce cas, on parle de capsulite idiopathique.

Dans d'autres cas, elle peut être secondaire à un certain nombre d'affections :

  • traumatisme de l'épaule ;
  • chirurgie de l'épaule ;
  • affections douloureuses de l'épaule : tendinopathie calcifiante de la coiffe, rupture de la coiffe ;
  • maladies générales : diabète, hyperthyroïdie, maladie coronaire cardiaque, hémiplégie, maladie de Parkinson, polyarthrite rhumatoïde, chirurgie thoracique ou mammaire ;
  • médicaments : barbituriques ou encore antirétroviraux ;
  • anxiété.

L'évolution de la capsulite se fait spontanément vers la guérison, dans un délai plus ou moins long, parfois jusqu'à 18 mois après l'apparition de l'affection. La guérison est particulièrement longue dans les formes secondaires. Dans certains cas, persiste une raideur plus ou moins invalidante.

Symptômes liés à la capsulite rétractile

La capsulite rétractile comporte 3 phases :

  • Une phase douloureuse dite chaude, caractérisée par l'apparition d'une douleur semblable à celle d'une tendinite. La douleur est permanente et peut réveiller la nuit. Sa durée est de 3 à 12 semaines.
  • Une phase d'enraidissement accompagnée d'une réduction de la douleur, on parle d'épaule gelée. L'amplitude articulaire est limitée lors de la mobilisation active et passive, dans toutes les directions notamment lors de l'élévation antérieure et de la rotation externe. La personne atteinte éprouve des difficultés à réaliser certains gestes de la vie quotidienne comme l'habillage ou attraper un objet placé en hauteur. Cette phase se déroule sur 2 à 12 mois.
  • Une phase de récupération lente de la mobilité, dite phase froide, sur 3 à 12 mois.

Capsulite rétractile : examens complémentaires

Les examens complémentaires visent davantage à éliminer d'autres causes que de confirmer le diagnostic, qui reste avant tout clinique. On peut citer :

  • Les radiographies de l'épaule : elles sont normales ou montrent une déminéralisation en rapport avec l'immobilisation. Elles vérifient l'absence d'atteinte articulaire (arthrose).
  • Le bilan biologique (prise de sang) élimine une infection ou une inflammation.
  • La scintigraphie osseuse recherche la fixation d'un traceur radioactif au niveau de l'organisme. Elle montre une hyperfixation au niveau de l'épaule.
  • L'IRM de l'épaule (Imagerie par Résonance Magnétique) montre une inflammation.
  • Le scanner de l'épaule avec injection d'un produit de contraste dans l'articulation (arthroscanner), montre une diminution du volume de l'articulation.

Traitement d'une capsulite rétractile

Le traitement comporte deux principaux axes : la lutte contre la douleur et la récupération de la mobilité articulaire :

  • Le traitement contre la douleur fait appel à différentes possibilités :
    • médicaments antalgiques adaptés à l'intensité de la douleur, décontracturants ;
    • application de glace ;
    • infiltrations articulaires ;
    • kinésithérapie antalgique : massages, physiothérapie (application de chaleur, électrothérapie).
  • La rééducation précoce, dès que la douleur le permet, afin de récupérer les mobilités articulaires. Elle peut être aidée par la balnéothérapie (exercices en piscine chauffée) du fait de la suppression de la pesanteur et de l'action antalgique de la chaleur. La rééducation comprend deux étapes :
    • d'abord, une rééducation passive afin de maintenir les mobilités articulaires et d'éviter une fonte musculaire ;
    • ensuite, une rééducation active avec récupération des mobilités et récupération du fonctionnement actif de l'épaule.
  • La correction des facteurs favorisants est également importante (équilibrage d'un diabète, correction d'une hyperthyroïdie, etc.).
  • Parfois, dans les formes rebelles, un traitement chirurgical peut être envisagé :
    • mobilisation de l'articulation sous anesthésie générale ;
    • libération de l'articulation sous arthroscopie.

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